Kinésiologie et oncologie

Catégories : Nos astuces bien-être

Kinésiologie et oncologie

Voilà une nouvelle intervenante experte !

Cette fois-ci je reçois Sandrine Tonnoir, kinésiologue en Essonne, que j'ai interrogé afin de savoir si la kinésiologie, pouvait elle aussi donner un peu de mieux être à ces femmes qui traversent tant bien que mal les différentes épreuves du cancer du sein.

Comme toutes les thérapies douces qui existent, la kinésiologie aide, accompagne ....

C'est à toi Sandrine, dis-nous tout !

Comment la kinésiologie peut-elle aider à gérer, soulager, accompagner les symptômes spécifiques de maladies telles que le Cancer du sein

La kinésiologie n’est pas une médecine en cela elle ne soigne pas le cancer. 

La kinésiologie est un ensemble de techniques psychocorporelles qui permettent d’identifier et de dépasser des blocages, des stress chroniques, des émotions que l’on n’arrive plus à gérer, des comportements d’autosabotage, des traumas …

En bref, tous les mal-être que l’on peut ressentir et qui mènent à des limitations.
Identifier nos émotions cachées pour les dépasser et vivre mieux avec soi-même et son environnement.

Ce qui ne s’exprime pas s’imprime !

Le lien entre les émotions non exprimées et leurs incidences sur le corps sont démontrées depuis longtemps, de signaux faibles physiques, en alerte de plus en plus visibles jusqu’aux états qu’on ne peut plus ignorer. Pour autant la kinésiologie reste du coté des techniques préventives et non curatives.

En effet, les symptômes et les diagnostics n’entrent pas dans le champ d’application de la kinésiologie.

!! Quand une maladie se déclenche, elle est du ressort de la médecine !!

Pourtant la personne ne se résume pas à sa maladie ; loin de là.

Elle n’est pas une suite de symptômes et de traitements.

Et encore plus quand une maladie comme le cancer se déclare.

L’accompagnement de la personne dans toutes ses dimensions est primordiale en complément des traitements médicaux.

L’isolement, le stress, les angoisses associées au diagnostic  et au traitement sont des aggravants du pronostic.

L’accompagnement émotionnel, l’acception de la maladie, du traitement, des techniques non invasives de soulagement de la douleur … sont des éléments complémentaires et essentiels lors de périodes de bouleversements. 

Quels types de techniques ou d'approches utilisez-vous en kinésiologie pour améliorer la qualité de vie des personnes malades ? Et cela peut-il être fait en distanciel si la personne ne peut pas se déplacer ?

Une séance de Kinésiologie se fait toujours en présentiel avec la personne et son corps.

Cela ne viendrai à l’idée de personne de faire une séance en distanciel avec un ostéopathe, pour la kinésiologie c’est la même chose.

Si la personne ne peut se déplacer, le kinésiologue peut parfois le faire.

Comme dit plus haut il s’agit de techniques psychocorporelles que l’on va mettre en œuvre via un outil que l’on appelle le test musculaire qui va nous servir de « boussole » tout le long de la séance.

Quand quelque chose va stresser la personne, il y aura une légère dépolarisation du tonus du muscle, c’est-à-dire une légère perte d’énergie du muscle pendant 1 à 2 secondes. 

En fonction de ce qui sera abordé en séance, ce test nous permettra de faire le tri entre ce qui stresse, traumatise … réellement mais inconsciemment le corps et ce qu’en pense le mental avec son armada de mécanismes de défense comme le déni, le refoulement, … afin de pouvoir rapidement arriver au cœur de la problématique.

En effet, si les origines de notre mal-être, de nos blocages … étaient accessibles et conscientisées, la solution serait évidente et ne nécessiterait pas d’accompagnement. 

Les techniques d’accompagnements sont nombreuses.

La discipline étant jeune, née dans les années 60 aux états unis, elle n’a de cesse de se nourrir de façon ensemblière de techniques issues de la médecine chinoise, des neurosciences, de l’épigénétique, des réflexes archaïques, des fascias, … 

Une séance se déroule en 2 temps :

  • le 1er temps est celui de la recherche « d’informations », chercher les émotions, les ambiances familiales, les âges clés, les archétypes, les évènements traumatiques … qui, par les obligations de la vie ont été « rangés », « écartés » et qui reviennent un beau jour comme un boomerang, un boomerang qui apporte du mal-être mais pas compréhension.

  •  Le second temps sera celui de l’équilibration, qui passera par une ou plusieurs techniques évoquées ci-dessus pour « couper » le lien entre la cause et la conséquence.

En kinésiologie, on ne cherche pas réécrire la vie des gens, on aide la personne à contacter des ressources en elle qu’elle ignorait avoir pour aborder les évènements avec un autre prisme et les dépasser en conscience sans les enfouir. 

Comment évaluez-vous les besoins individuels des patients et personnalisez-vous ses soins complémentaires en fonction de leurs conditions de santé et de leurs objectifs de bien-être ?

Avant de commencer une séance, on réalise un entretien afin de comprendre le parcours de la personne dans son ensemble.

La santé est un élément, tout comme l’état de son sommeil, de sa digestion, de la composition de sa famille et les évènements clés de la vie…

Cela nous donne une teinture de son parcours de vie, des accidents de la vie et des souffrances vécues. 

En médecine chinoise, les organes, les muscles, les os et les maladies ont une symbolique et au-delà de la dysfonction biologique et de la maladie à traiter par la médecine, ce sont autant d’informations émotionnelles et sensitives essentielles pour un Kinésiologue.

La façon dont la personne va parler de ces soucis de santé, les sensations qu’elle va décrire autour, c’est cela qui nous importe.

Par exemple, le kinésiologue n’utilisera pas le mot migraine car d’une part c’est le champ lexical de la médecine et pas le nôtre mais au-delà du terme technique, il nous importera de savoir si elle décrit des maux de tête comme une lourdeur, un étau, un écrasement … et nous amènera à chercher ce qui est trop lourd à porter dans sa vie, ce qui l’emprisonne ou l’écrase.

Une fois cet entretien réalisée, nous déterminons avec la personne une demande, un 1er objectif de séance, ce qui la perturbe et qui a induit pour elle la prise de rendez-vous. Il s’agira du point de départ, mais c’est d’une demande consciente formulée par le mental, soit la partie immergée de l’iceberg. l’enjeu de la séance sera d’aller au plus profond du besoin réel sous-jacent. 

Le kinésiologue fait preuve d’une grande capacité d’écoute afin de valider les techniques associées aux besoins des individus.

Dans le cas de certaines maladies, comme le cancer, il est nécessaire d’en faire mention car certaines techniques sont interdites comme celles qui impliquent le système lymphatique.

Quels résultats ou améliorations avez-vous observés chez vos patientes ayant un cancer du sein ?

Les personnes souffrant de cancer que j’ai pu avoir en séance ont pu mieux accepter et la maladie et le traitement et ont pu voir des doses de traitements baisser d’intensité pour un résultat identique, ce qui leur a permis d’avoir moins d’effets secondaires et obtenir une meilleure qualité de vie pendant cette période compliquée. 

D’autres séances ont permis d’apporter davantage de confort dans l’acceptation de soi, de la modification du corps parfois nécessitant une chirurgie réparatrice.

  • Vivre mieux et se reconstruire malgré les épreuves douloureuses de la vie. 

La maladie n’affecte pas que la personne mais aussi son entourage, il est également intéressant de travailler sur le stress global du système familial, des aidants et de l’entourage et leur lot de colère aussi indigeste que légitime qu’ils se refusent d’exprimer et qui vient à leur tour apporter des déséquilibres.

Kinésiologie et oncologie

Est-il plus cohérent de vous consulter au moment de l'annonce ? Pendant le traitement ? Après les soins ? Pendant la rémission ? Dans tous les cas ?

Le bon moment est quand la personne en ressent le besoin

Toutes les phases sont difficiles et le stress peut prendre beaucoup de visages.

Il n’y a pas de règles cela dépend du caractère et de la résilience de chacun.

Certains vont gérer rationnellement presque froidement toutes les phases du traitement : étape 1 / étape 2… se couper de leur émotion car il faut avancer et agir, tenir mais quand les choses commenceront à aller mieux, il peut y avoir une certaine décompensation et la personne de s’écrouler à ce moment-là, d’autres ce sera l’inverse.

Avoir une grave maladie c’est entrer dans un cursus médical qui peut parfois être ressenti par les gens comme déshumanisant, la personne peut avoir l’impression d’être réduite à une somme de symptômes, une somme de rendez-vous médicaux et une somme de traitements et ne se retrouve plus dans sa condition d’être humain.

Ajouté à cela, les effets secondaires difficiles psychologiquement (perte de cheveux, perte de poids, fatigue, cicatrices …), il est compliqué de garder la volonté et la détermination de bout en bout.

Un appui, une écoute, est nécessairement un plus quand on sait à quel point l’état psychologique est déterminant dans le pronostic de la maladie. 

Faut-il l'avis de son oncologue pour pratiquer de la kinésiologie en complément du parcours de soin ?

La kinésiologie n’est pas invasive, elle ne donne pas de diagnostic et ne prescrit jamais aucun traitement.

Un kinésiologie ne vous dira jamais d’arrêter votre traitement ni d’arrêter de consulter votre médecin. (C'est aussi ce que je répète toujours lorsque je propose des huiles essentielles ! elles sont juste complémentaires)

A ce titre, elle n’est en aucun cas une alternative et n’est pas concurrente des pratiques médicales. 

En revanche, il me semble pertinent que la personne en informe son oncologue car cela donne au praticien des informations sur le suivi psychocorporel de son patient dans son parcours global.

Pour moi la santé d’une personne avec un grand S ce n’est pas en opposant les disciplines mais en marchant de concert chacun dans son domaine de compétence pour le bien de la personne. 

Il m’arrive d’entendre les personnes me dire « j’ai parlé de vous à mon médecin, mon chirurgien, mais il m’a déconseillé de vous revoir… alors je ne lui en parle plus mais moi je continuerai de venir chez vous ! » 

Cela montre bien le besoin des personnes d’être pleinement considérées et accompagnées également par leur kinésiologue.

L’union fait la force et si l’ensemble des intervenants travaillent de concert, le bénéfice pour les personnes malades sera d’autant plus important. 

 

Quelle fréquence de séances est recommandée ?

Oncologie et kinésiologie

« Ca dépend ca dépasse ! » ?

La non plus il n’y a pas de règles.

Sur une problématique donnée, 2 à 3 séances sont une moyenne, parfois plus parfois moins.

Mais très souvent les objectifs évoluent d’une séance à l’autre.

La personne est un oignon, quand la 1ere couche accessible est dépassée, on ira travailler sur la couche du dessous

Parfois une séance peut suffire et quand arrive un nouvel évènement où l’on sent qu’on a besoin d’aide, on peut en reprendre une autre.

Parfois la personne aura besoin d’un accompagnement un peu plus long. 

En kinésiologie, l’enjeu est aussi de redonner à la personne tout son pouvoir de décision et son autonomie et de l’aider à déterminer quels sont ses besoins.

C’est pour cela, qu’on laisse toujours passer environ trois semaines un mois entre deux séances, car il y a ce qui a été « évacué » / « libéré » pendant la séance, les « graines » qu’on a mises en place et le temps de l’intégration afin que la personne commencer à constater ce qui évolue.

Comment les femmes peuvent-elles intégrer les exercices ou les conseils de la kinésiologue dans leur routine quotidienne pour maximiser les bénéfices ? (Si cela est possible)

Parfois en fin de séance, il peut y avoir des exercices que l’on appelle d’ « ancrage » proposée à la personne pour les jours / semaines qui suivent une séance.

Ils ne sont pas systématiques mais quand ils sont proposés, ils sont là pour poursuivre l’effet bénéfique de la séance et aider à l’intégration.

Là aussi on ne sait jamais à l’avance ce que ce sera, cela peut être des mouvements, une phrase positive à contacter autant que de besoins, une activité à recommencer que la personne avait arrêtée par les événements de la vie mais qui la nourrissait et la ressourçait  …. 

Ces exercices d’ancrage ont tous pour enjeux de permettre quelques minutes de retour à soi, de présence profonde à soi et de se repositionner sur l’important. 

Merci kinésiologie

Il me reste à dire un grand merci à Sandrine, parce que c'est tout simplement ma kinésiologue, c'est une chouette personne, que nous sommes nombreux autour de moi à visiter.

C'était un super échange plein de bienveillance.

Tes conseils et ton approche sont vraiment inspirants, surtout pour celles qui traversent un parcours en oncologie. J'espère que ça donnera envie à tout plein de femmes de venir te voir.

Je suis ravie d’avoir pu partager ton expertise sur le blog et j’espère que ça aidera autant que ça m’a touchée !

Vous êtes en Essonne, aux alentours de Saclay, n'hésitez pas à rendre visite à Sandrine dans son cabinet de Kinésiologie.

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